Sainte Véronique Giuliani (1660 - 1727)
SAINTE VÉRONIQUE GIULIANI
Véronique Giuliani est une sainte italienne peu connue ; pourtant c’est une grande sainte. Elle a vécu durant sa vie de très nombreuses expériences surnaturelles. Elle a parlé notamment avec Jésus, la Sainte Vierge et son ange gardien. Elle a eu les mèmes stigmates que le Christ en croix. Elle a subi souvent l’attaque de démons. C’est une sainte qui a énormément souffert. Ses expériences surnaturelles et ses souffrances la rapprochent d’une autre sainte plus connue : Thérèse d’Avila. Une des principales missions de Véronique Giuliani durant son existence fut de sauver des âmes de l’enfer et de libérer ou soulager des âmes du purgatoire. Dieu a permis à la sainte de visiter l’enfer. Son témoignage est à la fois précis et terrifiant. La proximité de la sainte avec le ciel et sa vie extraordinaire rend son témoignage sur l’enfer tout à fait crédible.
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Le 14 février 1694 sainte
Véronique Giuliani vit l’enfer ouvert. Beaucoup d’âmes y tombaient,
qui étaient si vilaines et si noires, qu’elles étaient effrayantes à voir. Elles se précipitaient l'une derrière l'autre et disparaissaient au milieu des
flammes. Du milieu du feu qui les engloutissait s'élevaient des couteaux, des
rasoirs et des instruments de supplices de diverses sortes, qui retombaient ensuite
de tout leur poids pour accabler ces malheureux. La Sainte demanda au Seigneur, si parmi les âmes qu'elle avait vu tomber, se trouvait quelque religieux ou
religieuse. Et le Seigneur lui fit connaître que parmi ces âmes choisies il
en était qui y étaient précipitées et qui l'avaient bien mérité, pour n'avoir
pas tenu tout ce qu'elles avaient promis et pour s’être rendues coupables de
tant de violations de leurs règles.
Le 1er avril 1696 sainte
Véronique fut conduite à la bouche de l'enfer. Elle entendit les cris et les
blasphèmes des damnés, mais ne remarqua d'abord que ténèbres et puanteur
horrible; le feu était noir et épais. Elle vit ensuite beaucoup de démons qui
étaient comme vêtus de feu et qui s'animaient à frapper; on lui apprit qu'ils
frappaient les damnés.
Le 5 décembre de la même année,
elle eut une vision semblable. En même temps, Notre Seigneur se montra à elle
flagellé, couronné d'épines et portant une lourde croix. Il lui dit:
"Regarde bien ce lieu qui n'aura jamais de fin. Là s’exercent ma justice
et mon terrible courroux."
Le 30 juin 1697, il fut dit à la Sainte qu'elle allait
passer par de nouvelles souffrances. Ce fut comme une participation aux
supplices de l'enfer qu'elle endura pendant une heure à plusieurs reprises. Ce
jour là elle se sentit placée dans une fournaise ardente et elle éprouva des
peines atroces, comme des lances qui la perçaient, des fers qui la brûlaient,
du plomb bouillant qui lui était versé sur tout le corps.
Le 1er juillet, au matin, elle se
retrouva dans ce lieu d'effroi; elle se voyait comme abandonnée de Dieu,
incapable de se recommander ni au Seigneur ni aux Saints; non pas qu'elle n'eut
pas la pensée de Dieu, tout au contraire, mais elle le voyait sans miséricorde
et n'étant que justice.
Le 4 juillet, l'enfer lui parut
si vaste que toute la machine du monde, dit-elle, ne serait rien en
comparaison. Elle y vit une roue, une meule, d'une grandeur démesurée, qui, à
chaque instant, tombait sur les damnés, puis se soulevait pour retomber encore.
Le 16 juillet, elle sentit tous
les os broyés par des roues qui tournaient tout autour d'elle. En même temps,
elle eut le sentiment de la perte de Dieu, peine si atroce, dit-elle, qu'on ne
la peut expliquer. Tous les autres tourments paraissent peu de chose auprès de
celui-ci.
Le 19 juillet, pendant ce qu'elle
appelait l'heure d'éternité, elle se sentit tantôt piquée avec des épingles et
des aiguilles, tantôt brûlée par des plaques enflammées, et tantôt déchirée
dans ses chairs par des instruments tranchants.
Le 6 février 1703, son confesseur
lui avait demandé de prier pour la ville ou elle demeurait ; le Seigneur lui
fit voir comme un immense incendie qui dévorait la cité; beaucoup de personnes
allaient se jeter dans les flammes, d'autres sur le point de s'y jeter,
retournaient en arrière. Il fut révélé à la Sainte que ces flammes représentaient le péché
d’impureté, auquel se livraient un trop grand nombre de ses concitoyens; mais
d'autres, violemment tentés, savaient y résister. Et le Seigneur lui dit: "Dis
à celui qui tient ma place, à ton confesseur qui t'a ordonné de me demander en
quoi je suis le plus offensé, que je suis offensé de toutes manières, mais
particulièrement de la chair. Il y a aussi parmi ce peuple des inimitiés qui
m'offensent grandement, et beaucoup d’âmes vont à l'enfer pour
l'éternité."
Le 27 janvier 1718, Marie,
apparaissant à sainte Véronique, appela les deux anges qui lui servaient de
gardiens et leur ordonna de la conduire en esprit en enfer; elle la bénit et
lui dit: « Ma fille, ne crains pas, j'irai avec toi et je t'aiderai. » Soudain,
raconte la sainte, je me trouvai dans un lieu obscur, profond et puant, j'y
entendis des beuglements de taureaux, des braiments d'ânes, des mugissements de
lions, des sifflements de serpents, toutes sortes de voix confuses et
effrayantes et de grands roulements de tonnerre qui remplissaient de terreur.
J'y vis des éclairs et une fumée forte épaisse. J'aperçus une grande montagne
toute couverte de serpents, de vipères et de basilics tout entrelacés et en
nombre incalculable. Entendant sortir d'au-dessous d'eux des malédictions et
des voix affreuses, je demandai à mes anges quelles étaient ces voix; ils me
répondirent que là se trouvaient beaucoup d'âmes dans les tourments. En effet,
cette grande montagne s'ouvrit tout à coup, et je la vis toute remplie d'âmes
et de démons. Ces âmes étaient toutes attachées ensemble, ne formant qu'une
masse; les démons les tenaient ainsi liées à eux-mêmes par des chaînes de feu;
chacune des âmes avait plusieurs démons autour d'elle. De là, je fus
transportée à une autre montagne, où se trouvaient des taureaux et des chevaux
furieux qui mordaient comme des chiens enragés. Le feu leur sortait des yeux,
de la bouche et des naseaux, leurs dents semblaient des lances très aiguës et
des épées tranchantes, réduisant en miettes en un instant tout ce qu'ils
saisissaient. Je compris qu'ils mordaient et dévoraient les âmes. Je vis
d'autres montagnes où s'exerçaient des tourments plus cruels, mais il m'est
impossible de les décrire.
Au centre de ce séjour infernal, s'élève un trône très haut; au milieu de ce trône, il y a un siège formé des démons qui sont les chefs et les princes. Là siège Lucifer, épouvantable, horrible. O Dieu! Quelle affreuse figure! Il surpasse en horreur tous les autres démons. Il paraît avoir une tête formée de cent têtes et pleine de lances, au bout desquelles il y a comme un œil qui projette des flèches enflammées qui brûlent tout l'enfer. Bien que le nombre des démons et damnés soit incalculable, tous voient cette tête horrible et reçoivent tourments sur tourments de ce même Lucifer. Il les voit tous et tous le voient. Ici, mes anges me firent comprendre que, de même qu'au ciel la vue de Dieu rend heureux tous les élus, ainsi en enfer l'affreuse figure de Lucifer, ce monstre infernal, est un tourment pour tous les damnés. Leur plus grande peine est d'avoir perdu Dieu. Cette peine, Lucifer la ressent le premier et tous y participent. Il blasphème et tous blasphèment ; il maudit et tous maudissent ; il souffre et il est torturé et tous souffrent et sont torturés. A ce moment, mes anges me firent remarquer le coussin qui était le siège de Lucifer et sur lequel il était assis : c’était l’âme de Judas. Sous les pieds de Lucifer ; il y avait un coussin bien grand, tout déchiré et couvert de signes; on me fit comprendre que c'étaient des âmes de religieux. Alors le trône fut ouvert et, au milieu des démons, qui se tenaient sous le siège, je vis un grand nombre d'âmes. Quelles sont celles-ci? demandai-je à un des anges. Ils me dirent que c'étaient des prélats, des dignitaires de l’Église, des supérieurs d'âmes consacrées à Dieu. Je crois que si je n'avais été accompagnée de mes anges et aussi, je pense, invisiblement fortifiée par ma bonne Mère, je serais morte d'épouvante. Tout ce que j'en dis n'est rien et tout ce que j'ai entendu dire aux prédicateurs n'est rien auprès de ce que j'ai vu."
Au centre de ce séjour infernal, s'élève un trône très haut; au milieu de ce trône, il y a un siège formé des démons qui sont les chefs et les princes. Là siège Lucifer, épouvantable, horrible. O Dieu! Quelle affreuse figure! Il surpasse en horreur tous les autres démons. Il paraît avoir une tête formée de cent têtes et pleine de lances, au bout desquelles il y a comme un œil qui projette des flèches enflammées qui brûlent tout l'enfer. Bien que le nombre des démons et damnés soit incalculable, tous voient cette tête horrible et reçoivent tourments sur tourments de ce même Lucifer. Il les voit tous et tous le voient. Ici, mes anges me firent comprendre que, de même qu'au ciel la vue de Dieu rend heureux tous les élus, ainsi en enfer l'affreuse figure de Lucifer, ce monstre infernal, est un tourment pour tous les damnés. Leur plus grande peine est d'avoir perdu Dieu. Cette peine, Lucifer la ressent le premier et tous y participent. Il blasphème et tous blasphèment ; il maudit et tous maudissent ; il souffre et il est torturé et tous souffrent et sont torturés. A ce moment, mes anges me firent remarquer le coussin qui était le siège de Lucifer et sur lequel il était assis : c’était l’âme de Judas. Sous les pieds de Lucifer ; il y avait un coussin bien grand, tout déchiré et couvert de signes; on me fit comprendre que c'étaient des âmes de religieux. Alors le trône fut ouvert et, au milieu des démons, qui se tenaient sous le siège, je vis un grand nombre d'âmes. Quelles sont celles-ci? demandai-je à un des anges. Ils me dirent que c'étaient des prélats, des dignitaires de l’Église, des supérieurs d'âmes consacrées à Dieu. Je crois que si je n'avais été accompagnée de mes anges et aussi, je pense, invisiblement fortifiée par ma bonne Mère, je serais morte d'épouvante. Tout ce que j'en dis n'est rien et tout ce que j'ai entendu dire aux prédicateurs n'est rien auprès de ce que j'ai vu."